
Le Rassemblement National se mobilise après la condamnation de Marine Le Pen
Le Rassemblement National (RN) a lancé une contre-offensive politique et médiatique après la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire pour détournement de fonds publics. Le parti organise un grand meeting de soutien dimanche et a mis en ligne une pétition intitulée « Sauvons la démocratie », dénonçant ce qu’il qualifie de « coup d’État judiciaire ».
Une stratégie de victimisation et de dénonciation du « système »
Depuis l’annonce du verdict, les cadres du RN multiplient les déclarations incendiaires contre la justice, accusée de « dictature des juges » et de « tyrannie des juges rouges » (propos de Jordan Bardella).
« L’objectif du meeting est de protester contre cette barbouzerie judiciaire qui vise à empêcher Marine Le Pen, donnée à 37 % dans les sondages, d’être candidate. »
— Philippe Olivier, eurodéputé RN
« Le système a sorti la bombe nucléaire. »
— Marine Le Pen
Un appel suspensif, mais une exécution provisoire qui inquiète le RN
Si un nouveau procès en appel est prévu pour l’été 2026, bien avant la prochaine présidentielle, le RN craint que l’exécution provisoire de la peine ne nuise irrémédiablement aux ambitions de Marine Le Pen.
« Il n’y a pas d’excès d’optimisme avec cet appel, car le mal est déjà fait avec l’exécution provisoire. »
— Andréa Kotarac, porte-parole du RN
Une juge sous protection policière après des menaces en ligne
La magistrate Bénédicte de Perthuis, qui a rendu la décision, a été prise pour cible sur les réseaux sociaux par des militants RN et bénéficie désormais d’une protection policière.
À retenir
✅ Marine Le Pen condamnée à 5 ans d’inéligibilité (avec exécution provisoire).
✅ Le RN dénonce un « coup d’État judiciaire » et mobilise ses soutiens.
✅ Meeting de protestation dimanche et pétition en ligne lancée.
✅ La juge en charge du dossier sous protection après des menaces.
Perspectives politiques
Cette condamnation place le RN dans une posture d’opposition radicale au système, avec le risque d’une « rediabolisation » du parti. La stratégie de victimisation pourrait cependant renforcer sa base électorale à l’approche des échéances politiques.