
« Le nouveau pouvoir hérite d’une bombe à retardement financière. »
Le Fonds monétaire international (FMI) a officialisé ce que beaucoup soupçonnaient : l’ancien président sénégalais Macky Sall aurait laissé derrière lui 7 milliards de dollars de dettes non déclarées, selon Edward Gemayel, chef de la division Afrique du FMI. Cette révélation fait suite à une mission d’évaluation de l’institution à Dakar, où les experts ont constaté de « graves lacunes dans le contrôle budgétaire » sous l’ancien régime.
Un audit qui fait mal
Ces dettes occultées ont été mises au jour par un audit approfondi de la Cour des comptes, publié le 12 février dernier. Qualifié d’exercice de « vérité » par le nouveau gouvernement, ce rapport pointait déjà des « dérives » financières sous l’ère Sall. Pourtant, le montant exact de ces dettes cachées n’était pas clairement affiché : il fallait le déduire d’un tableau technique en page 44, où les auditeurs relevaient un écart inquiétant de 25,27% dans la gestion de la dette entre 2019 et 2023.

Le FMI en quête de transparence
Si la mission du FMI n’a pas obtenu toutes les clarifications espérées, ses conclusions confirment les doutes sur la gestion opaque des finances publiques sous Macky Sall. Cette révélation intervient dans un contexte où le nouveau pouvoir tente de restaurer la confiance des institutions financières et des partenaires internationaux.
Questions sans réponses
Reste à savoir comment ces milliards ont pu être dissimulés si longtemps, et quelles conséquences ils auront sur l’économie sénégalaise déjà fragilisée. Une chose est sûre : ce scandale financier alourdit considérablement le défi économique du nouveau gouvernement.