
« Député mauritanien Mohamed Lemine Sidi Maouloud analyse les fractures politiques et identitaires du pays. Polémiques, hypocrisie des élites et quête d’unité décryptées. »
La Mauritanie face à ses divisions : hypocrisie ou nécessité ?
1. Allégeances transnationales : deux poids, deux mesures
Le discours de Khalil Diallo sur le Sénégal a provoqué un tollé. Pourtant, des élites mauritaniennes ont toujours eu des liens étrangers (Maroc, Libye). Pourquoi cette indignation sélective ?
Exemple : Un ancien haut responsable a revendiqué son identité marocaine sans conséquences. Diallo, lui, est traité de « traître ».
2. Médias et diversion : pourquoi ignore-t-on le fond ?
Les critiques de Diallo (corruption, népotisme) ont été éclipsées par la polémique sur la chaîne sénégalaise qu’il utilisait.
Ironie : Les Mauritaniens dépendent du Sénégal pour la santé et l’éducation… mais rejettent ses médias.
3. Fractures sociales : l’échec de l’État
- Inégalités raciales et tribales : Taboues, mais réelles.
- Clientélisme : Certains entretiennent ces divisions pour garder le pouvoir.
Résultat : Un État faible, des citoyens divisés.
4. Éducation et élites : la crise oubliée
L’élite francophone (y compris au gouvernement) envoie ses enfants dans des écoles françaises. Pendant ce temps, le système public s’effondre.
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5. Unité nationale : comment avancer ?
- Arrêter la diabolisation des voix critiques.
- Prioriser l’équité (terres, éducation, emploi).
- Exiger des comptes des élites, quelles que soient leurs origines.
« La citoyenneté est un droit, pas une faveur tribale. »